Nous savons tous que les représentations ont la vie dure. Cette maxime est d'autant plus vraie lorsqu'il s'agit de parler de santé mentale. La stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques engendre de multiples effets délétères : difficultés d'accès aux soins, aux droits, à l'emploi, au logement,… Pourtant, en parler, expliquer, utiliser des termes appropriés, permet de mieux faire comprendre la prise en charge actuelle en santé mentale. Pour utiliser les bons termes et comprendre les effets de la stigmatisation, consultez "Les mots qui fâchent. Petit glossaire de précautions sémantiques en psychiatrie"
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70% des français pensent que celui qui bat ses proches, qui est violent est « fou » ou « malade mental ».
2 français sur 3 pensent qu’un « fou » ou un « malade mental » n’est pas responsable de ses actes, ni conscient de son état.
Environ 60% de la population pense qu’on ne peut pas guérir un « fou » ou un « malade mental ».
Près de 70% des français pensent qu’on devrait soigner un « fou » ou un « malade mental » même s’il ne le souhaite pas.
En réalité
Les premières victimes de ces préjugés sont les personnes souffrant de troubles psychiques et leurs proches : isolement, exclusion du monde professionnel, rejet de l’entourage, perte des droits civiques, difficulté d’accès au logement, à un prêt bancaire,…
Près de 70% des personnes interrogées ne connaissent pas d’autres lieux que l’hôpital psychiatrique pour soigner un « fou » 78% ou un « malade mental » 62%
Pourtant les asiles n’existent plus, l’organisation des soins psychiatrique a profondément changé. A l’EPSM Lille-Métropole 90% des personnes soignées en psychiatrie ne sont jamais hospitalisées, mais prises en charge en ville.
Pourtant, L’image de la psychiatrie reste négative. Deux tiers des personnes ayant besoin d’un traitement thérapeutique pour des troubles psychiques reconnus ne le cherchent pas.
L’organisation des soins psychiatriques est mal connue de la population, des médecins généralistes mais aussi des média.
Source : Enquête SMPG – Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole» - Exploitation Drees. Champ : France métropolitaine – Personnes de 18 ans et plus.
45 % des personnes interrogées associent le fait de commettre un meurtre à la « folie ».
Dans la réalité des faits, on sait que 95 % des meurtres sont commis par des personnes n'ayant aucune pathologie mentale.
On confond trop souvent violence et maladie mentale.
Ce sont souvent les personnes les plus fragiles psychiquement qui sont victimes de violence : vols, viols, violences, agressions, stigmatisation et incompréhension. La prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante qu'en population générale. La prévalence des vols sur personnes est quant à elle 140 fois plus élevée.
(Rapport de la Commission « Violence et santé mentale » présidée par Anne Lovell)