Si je suis en train de lire ces lignes, c'est que je suis probablement à la recherche d'un moyen de me soulager d'un état pénible de stress, d'anxiété, de morosité ou autre mal-être.
Ce programme a été crée en 2013 et a été suivi par des centaines de personnes en souffrance. Durant cette période, il a été évalué et modifié pour mieux répondre aux attentes des utilisateurs et être davantage efficace.
Ce qui est certain, c'est que s'il est réalisé correctement, il produit des effets positifs. C'est une donnée démontrée scientifiquement. Mais il est aussi certain qu'il est difficile d'aller jusqu'au bout de ce programme : cela demande de l’énergie, de la ténacité et de l'espoir. Seule une personne sur trois finit ce programme.
Une thérapie ressemble davantage à un apprentissage qu'à un moment de détente. Et apprendre ne va pas de soi lorsqu'on est adulte, d’autant plus qu’on est mal dans sa peau. Il est possible de ne pas « comprendre tout, tout de suite », d’avoir l’impression de ne pas « bien faire les exercices », de ne pas « rester concentré » et d'avoir envie de laisser tomber… Ces étapes à franchir vous attendent !!!
Alors pour augmenter ma motivation, je prends un moment pour réfléchir à ces deux questions : Pourquoi je veux aller mieux ? Qu'est-ce qui changerai dans ma vie si j'étais mieux dans ma peau ?
Je peux hésiter à m'engager dans ce programme sans trop savoir en quoi il consiste. Cette première séance est justement conçue pour comprendre et expérimenter les bénéfices de la méditation de pleine conscience.
Plan de cette première séance
- Explications sur les rapports entre pensées et souffrance.
- Une équation simple : pleine conscience = bien-être.
- Réaliser une expérience courte de pleine conscience.
- Explications sur la pleine conscience et la méditation
- Exercices : Évaluer sa capacité de pleine conscience.
1. Explications : Rapports entre nos pensées et la souffrance
Les pensées sont faites pour comprendre le monde qui nous entoure et nous y adapter. Nous interprétons les faits. Nous les jugeons. C'est bien utile pour savoir quoi faire et comment réagir. Mais parfois, nos pensées nous torturent.
De nombreuses personnes ont expliqué comment la souffrance psychique venait davantage des pensées que de la réalité. En effet, notre cerveau fabrique lui-même sa réalité, à partir de ce qu'il perçoit des sens et de ses expériences de vie passée, ce qui aboutit au fait que la « réalité » est souvent très différente d'une personne à l'autre.
« Ce ne sont pas les choses qui posent problème, mais l’opinion (pensées et interprétations) que l’on se fait » disait Épictète.
La façon de voir une situation change radicalement la façon dont nous vivons les choses. Par exemple, quand nous traversons une épreuve, le fait de nous sentir victimes, de subir l’événement ou d'y résister induit un stress qui va diminuer nos défenses psychologiques et mêmes immunitaires.
Par contre, si nous nous positionnons devant cette épreuve comme devant un défi, une occasion de progresser, d’apprendre, ou en l’acceptant, cette disposition d’esprit augmentera nos défenses immunitaires et nous renforcera psychologiquement.
Mais le problème est un peu plus compliqué que le fait d’interpréter en positif ou négatif les faits. Le fond du problème est de considérer comme « vraies » nos pensées et de ne jamais les remettre en question, c'est-àdire de « fusionner » avec elles.
Nous pouvons ajouter à l'enseignement d'Épictète : « Ce ne sont pas les choses qui posent problème, ni même vraiment l’opinion que l’on s’en fait. C'est de croire en notre opinion (c'est-à-dire de considérer que nos interprétations sont 100 % vraies). »
Oui, les pensées sont le plus souvent utiles pour prendre une décision ou trouver une solution. Mais elles peuvent aussi être nuisibles ou toxiques : quand elles simplifient, gonflent, minimisent ou déforment certains aspects de la réalité. Penser et repenser à des choses qui ont été ou sont mauvaises, ou pas assez bien, ou qui doivent être arrangées ou réglées... A quoi bon s'il n'y a pas de solution ?
Les mêmes pensées et trains de pensées passent et repassent. Ce qui amène davantage d'émotions négatives. Ce qui tend à produire davantage de pensées… Nous tombons dans un cercle vicieux ! Nous sommes dans notre tête, loin de la réalité du moment présent.
Et nous nous rendons compte de cela quand nous disons : « J'y pense tout le temps… Je n’arrive pas à m’enlever ces idées de la tête… Je rumine… Je cogite… Ça gâche tout… Ça me prend la tête... Je ne profite de rien… Je dois m ‘activer pour ne pas penser… Je dois me shooter pour oublier, me défoncer… je ne sais plus me poser… Je n’arrive pas à m’endormir... Je suis absent(e), dans la lune... Je n'étais pas comme cela avant... »
Cet état représente exactement l'inverse de la pleine conscience. C'est à dire que l'on est « dans sa tête », « Perdu dans ses pensées », déconnecté du moment présent et incapable de prendre de la distance avec ses pensées.
Ai-je déjà ressenti cela ? (Je prends une minute pour réfléchir à cette question)
2 Une équation simple : pleine conscience = bien-être.
Ce programme est donc issu d'une constatation simple, que l'on retrouve dans toutes les études et se résumant dans la figure ci-dessous :