Plan
- Retour sur les exercices
- Explications : la méditation par l’écoute des sons comme métaphore (image) de l’acceptation.
- Écoute de l’enregistrement : Méditation sons (Avec la voix de Sophie Coutard)
- Explications : l’exercice ReCAE pour gérer les moments difficiles.
- Exercices.
1. Retour sur les exercices
Pratiquer 1 fois la méditation par la respiration en écoutant l’enregistrement. Pratiquer 2 fois la méditation avec la technique du Body Scan (1 fois en écoutant l’enregistrement et 1 fois sans). Essayer de vivre une rencontre en pleine conscience. Comment ai-je vécu cette expérience ? Ma perception de la personne a-t-elle changé ? Comment m’est apparue la qualité de la rencontre ?
2. Explications : la méditation par l’écoute des sons comme métaphore (image) de l’acceptation
L’essentiel de cet exercice est de devenir davantage conscient(e) de nos réactions et de ce qui nous fait réagir. Quand je vis une expérience désagréable, mon esprit peut se laisser envahir ou réagir en ruminant, en jugeant, en luttant, en évacuant, en évitant…
Dans l’exercice suivant, je vais essayer d’expérimenter une nouvelle façon de faire : « observer » ce qui se passe, à l’extérieur et en moi, sans y réagir.
Il y a une similitude entre les sons que je perçois et les pensées qui viennent dans mon esprit. De la même façon qu’il est difficile de ne pas juger, interpréter et réagir aux sons, il est aussi difficile de ne pas réagir aux pensées qui surgissent dans l’esprit.
Alors, pour prendre conscience de ma faculté à réagir automatiquement et à mon insu, je vais observer mon esprit lorsqu’il écoute les bruits.
En me mettant à écouter les sons, je vais essayer de les recevoir sans les juger. Je vais les accueillir en restant connecté à l’expérience sensorielle (Comment est ce son ? Est-il grave, aigu, continu ou discontinu, proche ou lointain ?…). Je vais essayer de ne pas l’analyser, de pas savoir s’il est agréable ou pas, de ne pas savoir ce qui fait ce bruit.
Cet exercice me montre à quel point il est difficile, voire impossible, de ne pas juger, de ne pas réagir à mes expériences et au bavardage de mon esprit. Mon mental veut mettre une étiquette sur tout ce que mes sens perçoivent (C’est quoi ? A quoi cela sert ? Est-ce utile ? Mal ? Dangereux ?)
Le tout est d’en devenir conscient pour s’en détacher un peu.
C’est comme lorsque je marche dans la rue, j’ai des pensées sur les gens que je croise rien qu’en jetant un coup d’œil à leur visage et leur allure : « Il n’a pas l’air sympa celui là… Je n’aimerais pas être seul avec lui ! » Et cela induit des réactions en moi : J'ai peur et je change de trottoir. Oui, les modes « penser» et «juger» sont toujours actifs dans notre esprit.
En ayant cela à l’esprit, en dehors de l’exercice, je vais essayer de prendre conscience que j’ai tendance à réagir automatiquement aux situations et à mes pensées sans les explorer davantage.
Alors je vais essayer de ne pas réagir comme d’habitude : Je prends un moment pour observer, ressentir, explorer ce qui se joue en moi. La situation a tendance à me faire réagir comment ? Quelles sont mes premières pensées ? Ces pensées ont tendance à amener quelles autres pensées ? A amener quelle émotion ? A me faire agir de quelle manière ? Comment est-ce que je lutte si mon expérience ou mes pensées me semblent désagréables ? Cela crée des pulsions ? Ai-je envie d'éviter l’expérience, de prendre des drogues pour oublier ?
Décortiquer mes réactions, c'est me donner la possibilité de réellement comprendre ce qui se joue. En effet, je l'ai compris, c'est davantage la réaction de mon esprit et le fait de ne pas prendre de distance avec cette réaction qui me fait souffrir.
Au final, je suis donc plus lucide. Est-ce réellement la situation qui me pose problème ? Ou ma réaction ? Mon manque de distance par rapport à mes vieilles habitudes de penser ? Mes émotions ? Mes comportements ? Mes pulsions ?
Dois-je changer la situation, vérifier la vérité de mes pensées, m’affirmer dans la relation, accepter le comportement de l’autre, mettre mes idées à distance ou penser autrement ? Je peux avoir peur mais choisir de ne pas éviter la situation. Je peux être fatigué et choisir de sortir quand même. Je peux avoir envie de prendre de l'alcool et choisir de ne pas boire, si je pense que c’est important pour moi.
L’acceptation, ce n’est pas se résigner à rester dans la souffrance, c’est accepter de regarder en face l’expérience intérieure pour mieux la gérer. Quand les pensées sont considérées comme des pensées, elles deviennent mobiles. Elles peuvent venir et partir, s’accrocher et se décrocher.
L'acceptation est une étape pour répondre de manière habile plutôt que de réagir machinalement. Les choses difficiles font partie de la vie elle-même. C'est la manière dont nous faisons face à ces choses qui constitue la différence entre le fait qu'elles dirigent nos vies ou pas.
3. Écoute de l’enregistrement : La méditation par l’écoute des sons
Écoute de l’enregistrement : Méditation sons (Avec la voix de Sophie Coutard)